Le Mighty Mississippi Music Festival n’usurpe pas son nom. A Greenville, ville fantôme désertée par la désindustrialisation, les berges du 2^e plus long fleuve des Etats-Unis (après le Missouri) accueille chaque automne un des plus grands et authentiques festivals de blues : plusieurs dizaines de milliers de passionnés affluent dans le parc de Warfield Point, pour trois jours et trois nuits de concerts. Couplé au Bridging the Blues Festival et au Highway 61 Blues Festival, toutes les couleurs du blues y sont représentées. Cette année, le vétéran Dr John et le groupe Gov’t Mule tiennent le haut de l’affiche.

www.mightymississippimusicfestival.com

Véritable institution, le restaurant fondé à Greenville en 1933 par les sœurs Lusco propose un voyage dans le temps. Inchangées depuis l’époque de la prohibition, la salle est divisée en plusieurs petits salons, semblables à des loges. Les convives pouvaient alors en tirer le rideau pour consommer, à l’abri des regards, les alcools forts qu’ils avaient apportés. Une habitude qui perdure, l’établissement ne pouvant toujours pas vendre de spiritueux. On y savoure notamment le traditionnel poisson-chat ou de délicieuses crevettes arrosées d’une sauce dont la recette demeure un secret jalousement gardé.

Lusco’s, 722 Carrollton Ave., à Greenwood.
www.luscos.net

Chaque automne depuis 22 ans, le dramaturge Tennessee Williams est au cœur d’un festival dans la ville de Clarksdale, où il a passé une grande partie de son adolescence. Organisée par les universitaires du Coahoma Community College, cette manifestation se déroule en partie dans des maisons ayant inspiré l’auteur de « La ménagerie de verre ». plusieurs personnages-clef de l’œuvre de Williams portant le nom de personnes ayant réellement existé, on peut ainsi assister à des lectures dans la maison de la vraie Blanche Dubois, à des représentations sur le perron de la bâtisse coloniale où vivait « Baby Doll », ou participer au traditionnel concours «d’appel de Stella », d’après le déchirant cri lancé par Marlon Brando dans l’adaptation cinématographique du « Tramway nommé désir ».
www.coahomacc.edu/twilliams