Avec plus de 16 millions d’habitants, la ville qui ne cesse de s’étendre, est un véritable patchwork. Un mélange de modernité et de traditions.
Jean-Michel Desplos
« Attention, quand on débarque pour la première fois à Delhi, on est un peu secoué comme dans le tambour d’une machine à laver». Nehal, notre hôtesse au regard d’émeraude, nous avait prévenus. Elle n’avait pas tort. A Delhi la gigantesque, les rues sont animées jour et nuit dans un concert de klaxons permanent. La population grouille, partout. Dans ce tourbillon frénétique, les bus surchargés se mêlent aux cyclo-pousses qui roulent à contre-sens, slaloment entre taxis, deux-roues et même des vaches qui broutent des détritus dans un nuage de poussière au beau milieu des carrefours. Le choc de cultures est saisissant et la vision quelque peu surréaliste.
« Delhi reflète la complexité et les contradictions de l’Inde », confie Nehal. « C’est une capitale fascinante avec une superbe architecture qui la caractérise au travers de ses monuments ».
Sous une chaleur écrasante, des gamins estropiés mendient et courent après les voitures au moindre carrefour. Au vieux marché de Chandi Chowk, des commerçants tirent leur charrette, se bousculent pour faire leur passage dans des artères où l’on peut tout juste se croiser, entre un barbier et un cireur de chaussures installés à même le sol. L’ambiance est torride. On croirait étouffer.
Une capitale marquée par son histoire
Mais Delhi ne saurait se résumer à cette seule sensation. « Delhi se mérite », insiste notre guide. « C’est l’un des meilleurs exemple au monde où le vieux côtoie le nouveau. C’est un mélange de modernité et de tradition avec ses immeubles modernes, ses jardins et ses monuments ». La ville est à l’image du récent essor économique de l’Inde. Epicentre de la toile marchande du pays, elle est aussi une capitale très touristique.
Chaque année, des millions de visiteurs viennent admirer un patrimoine d’une richesse absolue. L’architecture de Delhi est, en effet, marquée par son histoire dont l’origine s’inscrit dans la mythologie hindoue. Il y a d’ailleurs deux villes en une. Old Delhi, l’ancienne capitale de l’Inde musulmane et New Delhi, reflet de la colonisation britannique qui a pris fin en 1947.
Au fil des siècles, les souverains ont laissé leur trace dans l’architecture de la ville. Dans le vieux Delhi, il ne faut surtout pas manquer la visite du fort rouge, imposant bâtiment qui se trouve le long du fleuve Yamuna. Entouré par des murs de grès rouges longs de 2,4km sur une trentaine de mètres de haut par endroits, le fort a été érigé en 1638 par l’empereur moghol Shâh Jahân. Il marque le transfert de la capitale d’Agra vers Shahjanabad, ancienne cité de Delhi.
Si votre temps est compté lors de votre séjour, il faut surtout passer par la Tour de Qutub, ou Qutub Minar, classé au patrimoine mondial de l’Unesco depuis 1993. Construit en 1199 par le sultan Qutub-ud-din Aibak, le site abrite une mosquée et plusieurs tombeaux. Il est à Delhi ce que la tour Eiffel est à Paris. Ne pas oublier non plus de passer par la porte de l’Inde, « l’Indian gate », un arc de pierre de 42m de haut, érigé à la mémoire des soldats tués pendant la Première guerre mondiale. Sous l’arc, brûle l’Amar Jawan Jyoti, flamme éternelle qui perpétue le souvenir des morts au combat.
Pour terminer la journée par un bol d’oxygène, on se doit de se prélasser au Shanti Vana Park, également appelé le parc de la Yanuma, au décor paysager, qui est aussi un lieu de pèlerinage où l’on trouve les monuments funéraires des grands personnages de la République, dont Mahatma Gandhi, père de l’indépendance.
Demain, il y aura d’autres incontournables à voir à Delhi la bouillonnante.
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