La Mosquée Karaouyine est l’une des plus illustres et des plus anciennes du monde musulman. Fondée en 859 par une femme, Fatima Bint al-Fihria, elle tire son nom du quartier dans lequel elle fut érigée, celui des réfugiés Kairouanais. Lieu d’études universitaires et religieuses d’exception, elle est aujourd’hui encore l’un des principaux centres spirituels et intellectuels de l’Islam. Sa grande taille lui permet d’abriter jusqu’à 20 000 fidèles. Mais la visite est interdite à tous les non-musulmans. On ne peut que l’observer depuis l’extérieur.

La médina de Fès compte de nombreuses « médersas », des écoles coraniques où sont formés des théologiens. Parmi elles, la Médersa Attarine, fondée en 1323 par le sultan Mérinide Abou Said, figure parmi les plus populaires de la ville. Faisant face à la mosquée El-Karaouiyine dans le quartier des épiciers, cette médersa est un véritable trésor de l’architecture arabo-musulmane. C’est sans conteste le monument le plus richement décoré de la ville, avec ses zelliges très travaillés, ses plâtres ou encore le plafond en bois de cèdre sculpté de la salle de prière.

Situé un peu à l’écart du centre de la médina, le quartier Chouara abrite le souk des tanneurs aux très fortes odeurs. Dans ce quartier, la plupart des maroquiniers disposent d’une terrasse d’où on peut observer les bassins en brique dans lesquels s’immergent des ouvriers pour réaliser le tannage et la teinture des peaux. Pour échapper à la puanteur des peaux non traitées, rien de mieux que de se coller un bouquet de menthe sous le nez. Un spectacle haut en couleurs qui permet de découvrir le processus de fabrication des babouches, sacs et autres souvenirs du Maroc, confectionnés grâce au savoir faire pluriséculaire de ces artisans.

Réputée pour sa gastronomie, Fès compte nombre de tables traditionnelles. Demeure privée située en plein cœur de la médina, le palais Mnebhi permet de se régaler d’un bon couscous ou d’un délicieux tajine dans un cadre typique et préservé. Construit au XIX^e siècle, l’édifice a été restauré pour être transformé en restaurant de luxe pouvant accueillir jusqu’à 700 personnes. Jadis, ce palais grandiose, où tout le talent des artisans de Fès s’affiche dans les zelliges, les stucs et les plafonds de bois sculptés, fut la résidence du Maréchal Lyautey. Le Protectorat régissant les liens entre le Maroc et la France, y fut également signé en 1912.

Palais Mnebhi, 15, rue Souikat-ben-Safi, +212 535 633 893. 15 € par personne. Sur réservation

Décrite par Pierre Loti dans son livre « Au Maroc », la place des menuisiers est une petite oasis de paix souvent déserte. On peut y admirer la fontaine du même nom, l’une des plus belles de la ville. On y trouve aussi un musée des arts et métiers du bois créé en 1997 dans les murs du fondouk (caravansérail) magnifiquement restauré. Au delà des collections intéressantes, le lieu vaut vraiment le détour puisque du toit-terrasse du musée, on peut profiter d’une belle vue sur Fès et les collines environnantes tout en buvant un thé.

Véritable havre de paix au cœur de la médina animée, cet ancien palais d’été d’un pacha, restauré avec goût par un couple de Français, se démarque par le charme de son jardin andalou et par le cadre enchanteur des lieux. Il est possible d’y dormir, d’y manger ou juste de s’y ressourcer lors d’un moment de détente au spa. Le riad accueille également des événements culturels comme des concerts et des expositions.

13, Akbat Sbaa, douh, Fès Medina. +212 5357-41036. www.jardindesbiehn.com