par Jean-Michel Desplos
Après Séoul, direction le sud est du pays et la vallée de Gyeongju qui regorge de tombeaux dont la plupart datent d’une période allant du Ier au VIIIe siècle et d’autres plus récents. Forteresses en ruine, pagodes à étages côtoient de superbes vestiges dans la ville qui fut l’ancienne capitale du royaume de Silla, qui marqua l’apogée de l’art coréen et de sa culture.
Gyeongju est l’une des trois destinations touristiques les plus fréquentées du pays. En 24 heures, il est possible de voir l’essentiel de la région. On peut commencer par Tumuli Park (entrée payante), située près du centre de la ville historique. Avec ses 20 tombeaux répartis sur 15 hectares, le lieu invite au silence. Les tertres funéraires enherbés ont été soigneusement restaurés ces trente dernières années. Des équipes d’archéologues travaillent toujours à dégager des milliers de vestiges qui ont fait de Tumuli Park un musée national.
Parmi les tombeaux les plus spectaculaires, on retiendra celui du roi Michu (262-284) dénommé tombeau du cheval céleste qui mesure 50 m de diamètre et 12,70 m de hauteur. Ses chambres funéraires construites en bois et en pierres se sont effondrées et ont livré de magnifiques trésors.
Face à Tumuli Park, on s’attardera à l’observatoire astronomique datant du règne de la reine Seondeok (632-647), 27e monarque de Silla. Il s’agit de l’une des plus anciennes constructions du pays, composée de 365 pierres. Cet édifice en forme de télescope aurait été utilisé par plusieurs générations de géomanciens cherchant à lire l’avenir à travers la position des astres.
Avant de quitter la province de Gyeongju, prendre la route vers le sud pour visiter l’un des plus anciens monastères bouddhiques de Corée. Bulguk-sa perché à flanc de colline dans la forêt vous transporte en pleine période Joseon. Les constructions côtoient les lieux de prière et invitent à prendre la direction de la grotte de Seokguram, à quelques kilomètres de là. Après avoir emprunté une route sinueuse, on accède à cette chapelle artificielle construite avec de gros blocs de granite, après une très belle marche à travers une forêt de pins et d’érables. Il faut ensuite gravir un escalier pour accéder au temple bouddhique. À l’intérieur de la salle principale, le bouddha Sakyamuni est assis sur une fleur de lotus, face à l’entrée de la grotte.
Le site est fréquenté par de nombreux Coréens. Le bouddha Sakyamuni est considéré comme l’un des plus parfaits du genre.