En visite à Osaka, il semble impensable de ne pas séjourner à Kyoto au moins une journée, et si possible deux ou trois. D’autant que le trajet entre les deux métropoles se fait très facilement, en quinze minutes par le Shinkansen et en trente minutes à une heure avec d’autres trains locaux dont les arrêts sont plus ou moins nombreux. Impensable, puisque cette agglomération qui fut des siècles la capitale impériale est l’une des plus typiques du Japon. Elle a  miraculeusement échappé aux bombardements de la Seconde Guerre mondiale et surtout à l’apocalypse nucléaire puisque, jusqu’aux derniers jours, les Américains avaient envisagé d’y larguer leur première bombe atomique, choisissant finalement Hiroshima. Kyoto présente aussi l’avantage de ne pas être l’une de ces mégapoles tentaculaires dont on ne voit pas le bout, puisque nettement moins peuplée qu’Osaka ou Tokyo, ce qui, au Japon, est très relatif (1,4 million d’habitants quand même). Les quartiers historiques se visitent donc facilement, pratiquement à pied. En particulier le secteur très touristique de Gion, un incontournable du Japon avec ses temples, ses adorables ruelles bordées de charmantes maisons en bois, de petites boutiques, dans lesquelles on croise très souvent des Japonaises en kimono.

Les possibilités de visites sont innombrables à Kyoto. Alors, puisqu’il faut choisir, un détour par Fushimi Inari, au sud, paraît indispensable. Érigé en 711, ce site est le plus grand sanctuaire shinto du Japon, dédié à la déesse du riz, Inari.

Une fois passé les temples, qui font office d’entrée, la découverte est en fait une promenade d’environ deux heures sur un chemin en pente couvert de portiques en bois, appelés « torii », peints en vermillon. Ces portiques, financés par de généreux donateurs, sont au nombre de 10 000, en rangs serrés, tout au long de la randonnée. Une promenade étonnante et d’une grande beauté.