Après la guerre de 1939-1945, il ne restait plus qu’un lieu de culte juif à Varsovie. Auparavant, 93 synagogues ou maisons de rabbins y accueillaient leurs fidèles.

Le personnage du flm « Le Pianiste » est sans doute l’un des plus célèbres « Robinsons » de Varsovie, ces Juifs qui, après l’insurrection ratée, restèrent cachés dans le ghetto. La dame aux pigeons l’est aussi. Elle a reçu un bel hommage devant sa porte, aujourd’hui ornée de pigeons sculptés.

Les Varsoviens le savent : le cœur du compositeur Frédéric Chopin se trouve dans la nef de l’église de la Sainte-Croix, tandis que son corps, lui, est resté au Père-Lachaise, en France.

Robert Lewandowski est le Zizou polonais, la star du foot, incontournable. Il possède un vaste appartement à Varsovie, dans la tour incurvée du centre d’affaires, face au Palais de la culture.

Quand on vous dit que Varsovie renaît de ses cendres, ce n’est pas qu’une image. Non loin de la maison de Marie Curie, entre la nouvelle ville et la Vistule, voilà la « colline aux déchets ». « C’est ici que les Varsoviens jetaient tout », explique Hanna Dzielinska. Les Polonais ont dû tout enfouir. Ce que l’on prend pour une petite colline est un amas de détritus. L’occasion d’évoquer la propreté varsovienne, où les poubelles-cendriers sont partout.

Un cinéma, deux musées, trois théâtres, une piscine, des bureaux, une grande salle de congrès, d’innombrables espaces d’exposition… Construit après la Seconde Guerre mondiale, le Palais de la culture et de la science reste incontournable. Au 30e étage (114 m), il offre une vue imprenable sur Varsovie. Et compte 3 000 pièces. « Il faut donc neuf ans pour dormir dans chacune d’elles », calcule la guide Hanna Dzielinska.

Situé dans l’ancienne centrale électrique des tramways, il rend hommage aux habitants de Varsovie qui donnèrent leur vie pour une Pologne libre. Écrans, bornes interactives, scènes de la vie quotidienne reconstituées, vestiges du ghetto… Ce musée est tout aussi riche de ses collections que d’une trame narrative complète.

Au XVIe siècle, 80 % de la population juive mondiale vit en Pologne. Le musée Polin est donc celui de l’histoire des juifs, à Varsovie, en Pologne et dans le monde. Ce bâtiment moderne ne se situe pas par hasard dans le quartier Muranów. C’est ici qui siégea le conseil du ghetto de Varsovie, et qu’après le soulèvement manqué des Juifs emprisonnés ici, les nazis érigèrent le camp de concentration Gęsiówka.

Son style baroque, ses couleurs, son charme méritent le détour. Excentré, ce palais mérite aussi un détour pour ses jardins, de la roseraie au jardin anglo-chinois, en passant par le style français. L’hiver, ne manquez pas les illuminations des jardins et de la façade du palais. Un spectacle son et lumière encore plus touchant lorsque Varsovie est enneigée.

Le Musée historique de Varsovie est au centre de l’histoire de la ville, ne serait-ce que par son emplacement sur le Rynek Starego Miasta, dans la « vieille ville » – qui a 700 ans, la « nouvelle ville » ayant 600 ans. Il s’étale sur quatre étages, traversant les maisons bourgeoises du quartier. Iconographie, archéologie, art et autres maquettes retracent sept siècles d’existence. Des expositions temporaires complètent le tout.