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Une bonne heure de train sépare la bruyante métropole d’Osaka des contreforts boisés du mont Koya. Un trajet agréable où l’on voit défiler les immeubles de la banlieue d’Osaka, qui s’effacent peu
à peu au profit d’une campagne verdoyante, avant d’apercevoir des forêts denses posées sur les pentes de la montagne. La petite gare est nichée dans un creux de verdure. Quelques mètres plus loin, on rejoint un funiculaire rouge vif qui franchit un dénivelé impressionnant jusqu’aux portes de Koyasan, à 800 mètres d’altitude.
Au sommet, la cité monacale n’est plus qu’à un court trajet de bus et quelques virages. Au total, le voyage depuis Osaka aura duré deux heures, mais aucun regret à l’arrivée. Imaginez une petite ville de montagne suisse dont les chalets en bois auraient été remplacés par des temples bouddhistes. C’est à peu près l’impression que donne, au premier regard, le site religieux de Koyasan, d’une propreté immaculée et d’une quiétude apaisante, inscrit au Patrimoine mondial de l’humanité de l’Unesco.
Le village n’est pratiquement peuplé que de moines et de leurs familles. Il comprend 110 temples et une école bouddhiste. Il est aujourd’hui le principal centre du bouddhisme Shingon, et sa création remonte a plus de cinq siècles. Autant dire que la religion y est omniprésente, y compris dans les boutiques qui se succèdent dans la rue principale où l’on vend des souvenirs bouddhistes. La religion n’empêche pas le commerce dans ce qui est aussi devenu un site touristique important, même si on est loin de la foule des rues typiques de Kyoto.
Les moines ont d’ailleurs trouvé un filon dont les touristes raffolent et qui permet à certains religieux de rouler en voiture de luxe : une nuit dans l’un des temples – pour un coût relativement élevé (une centaine d’euros) – avec un dîner végétarien pris sur le sol d’une salle toute simple dans laquelle on dort sur des nattes. Un repas raffiné, léger, dans une atmosphère de sérénité. Les sanitaires sont des petites douches communes typiques. Et les séances de méditation et de prière sont aussi, bien entendu, au programme.
L’autre charme de Koyasan tient dans ces temples majestueux qui parsèment le site, dans lesquels les pèlerins viennent prier et se recueillir et que l’on visite pour plusieurs d’entre eux. On peut citer par exemple le Konpon Daitō, une pagode vermillon haute de 49 mètres où, comme pour tous les temples, on se déchausse avant d’entrer. Mais surtout Kongobu-ji, temple principal du bouddhisme, avec ces nombreuses salles et ses magnifiques jardins fleuris et arborés, et même de pierre, mérite le détour.
Mais le clou d’un séjour à Koyasan est incontestablement cette forêt nécropole composée de 200 000 pierres tombales à l’architecture très variée, de toutes les tailles, où sont enterrées des personnalités comme des gens ordinaires. Le magnifique chemin qui serpente au milieu des tombes est d’autant plus fascinant qu’il se situe dans une forêt d’arbres centenaires. Impossible de se lasser de cette promenade dans ce cimetière unique au monde, dont la magie s’amplifie à chaque pas. D’autant que la balade se termine par une arrivée dans un superbe temple, Toro-Do, où se trouvent des centaines de lanternes.On comprend dès lors pourquoi Koyasan est devenue
un incontournable des guides de voyage au Japon. Ce
séjour mystique constitue une expérience spirituelle
assez inoubliable, même si les puristes lui préféreront
d’autres sites religieux moins fréquentés.
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