L’archipel, fort de 115 îles, dont 43 d’origine corallienne ou granitique, compte parmi ses trésors les plus belles plages au monde
Élodie Viguier
Les Seychelles se méritent. Au départ de la France, comptez au minimum douze heures de vol. Sans escale. L’attente dans les couloirs de l’aéroport est vite oubliée. Dès le premier pied posé sur le sol de Mahé, l’île la plus vaste de l’archipel, qui abrite la capitale du pays, Victoria (25 000 habitants), les
Seychelles offrent un paysage époustouflant et varié. Bien sûr, il y a les lagons et leurs eaux turquoise.
Sable blanc, eaux chaudes d’une rare limpidité, les amoureux de farniente, de plongée et de randonnée palmée ont trouvé leur petit coin de paradis. Aux Seychelles, chaque plage, nommée « anse », a sa particularité. Certaines, connues mondialement – parmi les plus célèbres : Beauvallon, Lazio et Source
d’Argent –, offrent des variations de couleurs à perte de vue. Elles abritent aussi, de façon quasi quotidienne, les mariages de jeunes amoureux venus des quatre coins du globe, qui ont choisi de se dire « oui » les pieds dans le sable chaud. Le tourisme, à majorité familial, représente la première source de richesse de l’archipel, avant la pêche.
Les locaux ont su s’adapter à ce phénomène en développant à foison hôtels et guest houses, tout en préservant l’environnement et une réelle qualité de vie. Partout, même au cœur de la capitale Victoria, la vie reste zen et conforme au rythme des visiteurs.
Le coco de mer
Les Seychelles n’offrent pas que le bleu azur de l’océan Indien. L’office de tourisme local tient à susciter la curiosité d’un public avide de nature, en développant notamment les circuits de randonnée. Car, au-delà des plages et transats, l’archipel est aussi l’abri de la biodiversité. Isolées pendant des millions d’années, les Seychelles ont pu garder une flore et une faune uniques, préservant le développement de forêts vierges. Le climat, chaud et humide tout au long de l’année, favorise le développement d’une végétation luxuriante. Plus de 70 espèces de plantes endémiques ont été répertoriées, dont la liane pot-à-eau, le bois-citron, l’orchidée vanille sauvage et le célèbre coco de mer, qui fait la fierté des Seychellois. Les fleurs de couleurs vives, notamment l’hibiscus, aux pétales rouges flamboyants, ornent chaque table des îles de Mahé, Praslin et la Digue, où se concentre l’essentiel de l’activité humaine.
Du côté de la faune terrestre, aucun animal dangereux pour l’homme. On trouve, entre autres, plus de 7 millions d’oiseaux, appartenant à plus de 200 espèces différentes, ainsi que la tortue terrestre géante, à l’état sauvage. Protégée, la plus importante colonie au monde se trouve sur l’atoll d’Aldabra. Les tortues marines endémiques aux Seychelles – il en existe quatre espèces différentes – tendent à se raréfier, même si elles continuent de pondre sur les plages. Il est strictement interdit de chasser ces animaux pourtant prisés des
braconniers. Ce qui n’est pas le cas de certaines espèces de poissons – 800 sont en tout recensées –, dont le mérou, le barracuda, le thon, l’espadon, qui sont des merveilles tant pour les yeux que pour les papilles.
Cuisine épicée
La cuisine, unique, à l’image de la diversité ethnique du pays, fait partie intégrante du patrimoine seychellois. Les recettes sont principalement élaborées à base de poisson (grillé ou mijoté dans du lait de coco, au curry, etc.) et de riz blanc, et accompagnées de lentilles et autres légumes (beaucoup de racines et tubercules). Sans oublier les épices (cannelle, cardamome, muscade, gingembre, citronnelle, cumin, coriandre, curcuma…), qui ponctuent chacun de ces plats.
Les fruits tropicaux, enfin, se dégustent à volonté. La banane et la papaye comptent parmi les plus consommés. Des stands, en bordure de route, près de chaque village, en proposent d’autres, plus originaux. Les Seychellois, avec leur bonhomie légendaire, vous conseilleront ainsi le corossol, la carambole, la bigarade et le jamalac… À déguster frais ou en confitures.